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vanille300
Les analyses ADN ne sont plus réservées aux enquêtes criminelles sur les êtres humains: elles peuvent aussi concerner les animaux. C'est notamment le cas aux Etats-Unis, où cette pratique s'est développée ces dernières années.

Ainsi à Richmond, en Virginie, Marylin Christian a fait appel à la justice pour essayer d'en savoir plus sur la mort mystérieuse de Cody, son chat adoré, il y a deux ans. Mais quand elle suggéré à des policiers de prélever de la salive de Lucky, un chien appartenant à un de ses voisins, pour voir s'il pouvait avoir un lien génétique avec des poils retrouvés dans la gueule et les griffes de Cody, elle a dû affronter une franche perplexité.

"Ils ont réagi comme s'ils voulaient dire: vous regardez un peu trop 'Les Experts'", se souvient en riant Marylin Christian, faisant référence à la série télévisée où la technologie de pointe est utilisée pour des enquêtes policières.

Marylin Christian a finalement payé 500 dollars (environ 370 euros) pour que des tests soient effectués au laboratoire de l'Université de Californie à Davis, qui possède la plus grande base de données sur l'ADN des animaux domestiques aux Etats-Unis. Résultat: un chance sur 67 millions que les poils appartenaient à Lucky.

"En général, les gens viennent vers nous parce que c'est un sujet chargé d'émotion", explique Beth Wictum, directrice du service médico-légal de ce laboratoire. "Ils ont perdu un animal domestique. Pour beaucoup de gens, ce sont des membres de la famille et ils veulent que l'affaire soit résolue".

De plus en plus de personnes ayant des pouvoirs de police partagent l'intérêt de Marylin Christian pour ce genre de méthodes afin de résoudre des affaires impliquant des animaux, que l'animal soit une victime, l'auteur des faits, ou même un témoin.

"Il y a eu des cas graves pour lesquels l'ADN d'animaux a joué un rôle dans la résolution des affaires", souligne pour sa part Mitch Morrissey, procureur à Denver et expert en ADN, qui a demandé aux enquêteurs de prélever des échantillons d'ADN sur des animaux appartenant à des suspects de meurtres sur les lieux du crime. "Je pense que cela va être utilisé de plus en plus".

Le laboratoire de Beth Wictum traite 150 à 200 affaires chaque année, en provenance du monde entier. Mais les scientifiques ne s'occupent pas que des attaques d'animaux contre d'autres animaux. Il s'intéressent aussi aux affaires concernant des attaques d'animaux contre des humains, des attaques d'humains contre des animaux, et même des attaques d'humains contre d'autres humains dans lesquelles un animal pourrait fournir des indices importants.

Dans une affaire, le laboratoire a effectué des tests ADN pour comparer des excréments de chien retrouvés sur la semelle d'une chaussure d'un suspect avec des excréments trouvés près de la scène du crime. Ces éléments ont contribué à faire condamner le suspect.

Dans une autre affaire, une femme victime de violences sexuelles n'est pas parvenu à reconnaître son agresseur lors d'une séance d'identification. Mais elle s'est souvenue que son chien avait uriné sur la camionnette de cet homme. L'ADN du chien a été comparé à des traces d'ADN retrouvées sur le pneu du véhicule et le suspect a finalement plaidé coupable.

Melinda Merck, vétérinaire médico-légal, se sert des mêmes techniques pour élucider des affaires de cruauté sur des animaux. "Cela augmente rapidement", a-t-elle lancé, faisant référence à sa spécialité. "Il y a un intérêt énorme des vétérinaires et il y a un intérêt énorme des personnes ayant des pouvoirs de police pour ces techniques".

L'an dernier, Melinda Merck a témoigné dans le procès à Atlanta de deux frères adolescents qui avaient torturé un chiot et l'avaient laissé mourir dans un four. La vétérinaire a pu prouver que le chiot était vivant quand il a été torturé et elle a retracé les derniers moments de l'animal avant sa mort. Les deux frères ont été condamnés à une peine maximale de dix ans de prison.
 
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