| vanille300 | | Administratrice |
|  Posté le 27-11-2006 à 07:23:16   
| On y trouve des patinoires, des théâtres de 1.700 places, des galeries commerciales et même des plans de surf: les paquebots géants, véritables "villes flottantes" qui emmèneront bientôt jusqu'à 6.000 passagers, sont au coeur de l'explosion du marché mondial des croisières.
"Il y a quinze ans, les paquebots emmenaient en moyenne de 500 à 600 personnes. Aujourd'hui, un bateau de 1.000 passagers est petit. On a des navires à 3.000 voire 4.000 passagers", explique Georges Azouze, président de la Fédération française des croisières.
La mode est au gigantisme avec des bateaux parfois longs comme quatre terrains de football, ont souligné les opérateurs de croisière, agents de voyage et gestionnaires de ports réunis à Marseille en fin de semaine pour la 6e édition du salon de la croisière Top Cruise.
La bataille que se sont livrés deux des leaders mondiaux, Carnival et Royal Caribbean Cruise (RCC), illustre cette tendance. En 2004, Carnival présentait le Queen Mary II, géant des mers de 345 mètres de long pouvant emporter 2.620 passagers. En 2006, RCC répliquait avec le Freedom of the Seas, 339 mètres mais 4.200 passagers.
"En 2008-2009, nous passerons aux paquebots Genesis qui pourront emmener jusqu'à 6.000 passagers", a déclaré à l'AFP Bernard Echevarria, représentant de RCC en France.
L'engouement pour ces méga paquebots croisant dans les Caraïbes ou en Méditerranée, s'explique en premier lieu par des raisons é[CENSURE]omiques. Ils permettent de faire des é[CENSURE]omies d'échelle avec moins de personnel par passager par exemple.
Les attractions à bord - casino, magasins, théâtres - ont permis d'augmenter les revenus à bord et de diminuer le prix d'une semaine de croisière, ce qui permet d'élargir la clientèle.
Les méga paquebots répondent aussi à une demande croissante de séjours clé en main où le divertissement est roi.
"Nos plus grands [CENSURE]currents actuellement ne sont pas forcément les autres opérateurs de croisière mais les clubs de vacances", explique à l'AFP Cédric Rivoire-Perrochat, représentant du groupe Carnival.
Les paquebots se sont donc transformés en "îles de divertissement flottantes".
Le public a suivi avec 14,4 millions de passagers en 2005 dans le monde (+7,5% par rapport à 2004) et une croissance prévue de 30% d'ici 2009.
"La moyenne d'âge de 70 ans qu'on avait avant c'est fini depuis longtemps", affirme M. Echevarria.
La limite dans la taille des "géants des mers" est pourtant en vue. "Certains ont lancé des idées pour des îles de divertissement géantes et flottantes qui n'auraient plus la forme de bateaux... mais le plaisir des croisières c'est aussi d'accoster dans des ports et de visiter", remarque M. Rivoire-Perrochat.
Les méga paquebots ont aussi des [CENSURE]séquences sur l'environnement. "Vous avez l'équivalent d'une petite ville [CENSURE]centrée dans certains des éco-systèmes les plus fragiles du monde", a déclaré à l'AFP David Santillo, chercheur à l'université d'Exeter (Grande-Bretagne) pour Greenpeace.
Un navire de 3.000 personnes peut produire jusqu'à 113.000 litres d'eaux usées issues des toilettes et d'installations médicales.
Après avoir écopé d'amendes très lourdes - jusqu'à 20 millions de dollars - pour avoir déversé des substances toxiques, les opérateurs ont commencé à amender leurs pratiques.
Eaux usées retraitées sur le bateau, incinérateurs à bord, les engagements sont multiples mais les moyens de [CENSURE]trôle font défaut, souligne l'organisation américaine de défense de l'environnement The Ocean [CENSURE]servancy.
"Les rejets en pleine mer sont difficile à [CENSURE]trôler", acquiesce M. Santillo en suggérant la présence d'observateurs à bord.
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