Forum de Choopeta
 
Retour au forum
 

Ajouter une réponse

Pseudo :    S'inscrire ?
Mot de passe :    Mot de passe perdu ?
Icône :
                                
                                
Message :
 
 
 
Smilies personnalisés
 
Options :
Notification par email en cas de réponse
Désactiver les smilies
Activer votre signature
 
 
Dernières réponses
cecile
Moi j'ai pas encore l'âge de la retraite, mais si on m'enlevait mes animaux je dépérirai. Que l'on soit jeune ou âgé, les animaux ont un effet fou sur nous ! Je trouve donc tout à fait normal que des gens rentrant en résidence spécialisée aient le droit de garder leur compagnon à poils (ou à écailles ? A plumes je sais pas !). De même pour des gens sans domicile fixe, les maisons d'acceuil ne sont pas si nombreuses à accepter les compagnons à 4 pattes !
Choopeta
Vi c'est bien vrai ma grand mere a toujours été super joyeuse et il y a quelques années sa chienne est morte et depuis elle n'est plus la meme
MamieGateau
Oui c'est vrai, je ne suis pas encore en maison de retraite mais je sens bien que mes bêtes m'aide tous les jours à me surpasser, à vivre tout simplement, à ne pas me laisser aller.
vanille300
Pour une personne du grand âge, quitter le domicile où elle a passé parfois toute sa vie constitue toujours une rupture qu'il faut atténuer. Le maintien du maximum d'habitudes et de repères antérieurs, la poursuite de ses activités préférées, la possibilité de se recréer un "chez-soi" dans un univers collectif en amenant du mobilier personnel, voire son animal préféré, s'avèrent essentiels pour la réussite d'une entrée et d'un séjour en maison de retraite. La possibilité d'amener son animal de compagnie permet à la Personne Agée de s'obliger à des activités, d'être encore utile, de garder des repères et une relation affective dans sa vie quotidienne, bref de lutter contre la perte d'autonomie et le goût de vivre. L'animal l'oblige à demeurer altruiste et à s'ouvrir vers l'extérieur. Il demeure un précieux sujet d'intérêt et de conversation avec autrui. Il faut le faire manger, le sortir, assurer quotidiennement certains soins et ne pas oublier les rendez-vous chez le vétérinaire. Une relation particulière s'établit entre les Personnes Agées et leurs animaux de compagnie car ils sont souvent les derniers êtres vivants qui les aiment au quotidien. Qu'ils soient communs ou personnels, les animaux pallient un déficit affectif omniprésent à l'automne et à la fin de la vie. Leur présence peut avoir des résultats spectaculaires sur les personnes les plus prostrées qui sortent de leur létargie à la seule vue de ces compagnons de l'être humain.
Si les animaux apportent d'indéniables bienfaits à nos Aînés à domicile comme en institution, ils peuvent être aussi à l'origine d'inconvénients et de conflits. Mais la Vie n'est-elle pas faite aussi de conflits avec son entourage ? Dans un univers collectif, l'essentiel est surtout d'exister et de ne pas être seulement objet de soins. Il faut être attentif aux perturbations que les animaux peuvent générer, notamment pour des raisons d'hygiène et de voisinage. Surtout en collectivité, les animaux souffrent souvent de suralimentation, de nombreuses personnes les sollicitant fréquemment à manger.

Des spécialistes ont constaté les bienfaits suivants liés à la présence d'animaux :

* elle permet de lutter efficacement contre la solitude et le stress,
* elle stimule émotionnellement les personnes les plus vulnérables, atteintes notamment de déficits cognitifs et de la maladie d'Alzheimer,
* elle crée des liens affectifs bénéfiques pour tous,
* elle maintient ou rétablit le sentiment d'utilité,
* elle est vecteur de relations sociales,
* elle procure un sentiment de sécurité et favorise l'estime de soi,
* elle structure la vie quotidienne des Personnes Agées par les activités qu'elle exige,
* elle maintient l'indépendance de la personne et ralentit sa perte d'autonomie.

Des études ont démontré également que :

* fixer un poisson dans un aquarium pendant 3 minutes diminue la tension artérielle,
* la présence d'animaux favorise la reprise de poids d'une personne du grand âge,
* la compagnie d'animaux diminue l'agressivité des Personnes Agées.

Voilà plus de 30 ans que la Cité Saint Joseph a commencé à favoriser la relation de ses résidents avec le monde animal par la présence d'animaux communs ou élevés dans une mini-ferme. Ses logements, majoritairement de plain-pied, et ses grands espaces verts lui ont permis cette présence et l'accueil d'animaux domestiques personnels après une période d'essai. Il faut bien convenir que cela n'est pas toujours possible en institution et qu'une architecture spécifique doit être pensée pour cet accueil quand elle est possible. La conception actuelle de structures sur le seul modèle hospitalier, avec des "chambres de malades" standard, fonctionnelles et bien équipées

certes, mais prévues seulement pour le soin mais non pour y vivre durant un séjour de plusieurs mois ou années, autorise rarement l'accueil d'animaux de compagnie. L'application stricte de normes de plus en plus contraignantes, liées à l'hébergement d'une population âgée très vulnérable, ne favorise pas la présence d'animaux. Les maisons de retraite acceptant les animaux de compagnie sont hélas encore peu nombreuses.

Il y a une vingtaine d'années, la Cité St Joseph avait adopté un fox-terrier suite au décès de son maître, un monsieur âgé sur fauteuil roulant domicilié près du chef lieu de canton. C'était cela ou l'euthanasie. TITI s'est rapidement intégré dans la vie de l'établissement, tant avec les Résidents qu'avec les membres du Personnel. Il n'accédait qu'aux espaces communautaires à l'exception de la cuisine et de la salle à manger. TITI participait à la vie de la Cité St Joseph et même à la surveillance nocturne, avec l'Aide Soignante de service la nuit. Son attention aux Résidents a atteint un niveau que personne n'aurait imaginé. Quand une personne âgée de l'établissement chutait ou fuguait, TITI prévenait la première Aide Soignante de service qu'il rencontrait en lui tirant le bas du pantalon de sa tenue de travail. Il poussait sa conscience professionnelle à accompagner le Résident désorienté qui déambulait dans le parc et à prevenir dès qu'il franchissait l'entrée de la Cité St Joseph donnant sur la rue. Toute l'équipe était au courant et recherchait rapidement le problème annoncé par le chien ( N'est-ce pas mieux que la surveillance par bracelet électronique? ). TITI est mort de vieillesse mais son souvenir demeure bien graver chez les personnels anciens. TITI possède sa photo en bonne place dans l'établissement.
 
Retour au forum
 
 
créer forum