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vanille300
L'Afrique du Sud semble déterminée à en finir avec une pratique lucrative mais très controversée: l'élevage de lions destinés à être chassés par des touristes étrangers fortunés en quête d'un prestigieux "trophée".

Selon l'Association sud-africaine des éleveurs de prédateurs (SAPBA), quelque 5.000 lions sont actuellement élevés en captivité par environ 300 "fermiers".

En 2006, 480 lions, dont 444 élevés en captivité, ont été chassés dans le pays, pour un prix allant de 6.

000 à 8.000 dollars pour une femelle et de 20.000 à 30.000 dollars pour un mâle.

Cette activité, parfois appelée "chasse en boîte", est certes partiellement réglementée mais elle a donné lieu à d'effrayantes dérives --animaux "drogués" ou chassés dans des espaces très réduits-- qui ont provoqué des réactions indignées.

A l'issue de trois années de consultations tumultueuses avec les intervenants du secteur, le ministre de l'Environnement Marthinus van Schalkwyk a annoncé fin février un nouveau texte visant à un "nettoyer l'industrie de la chasse". "Nous mettons fin, une fois pour toutes, à la pratique répréhensible de la chasse en boîte", a lancé le ministre, estimant que l'image de l'Afrique du Sud, dont la faune sauvage est l'un ses plus puissants atouts touristiques, ne pouvait voir plus longtemps son image "ternie" par ces pratiques.

Le nouveau texte, qui entrera en vigueur le 1er juin, prévoit que les lions élevés en captivité ne pourront être chassés pendant une période de 24 mois après leur remise en liberté dans une réserve, contre quelques jours seulement actuellement. Cela devrait, de l'avis quasi unanime, signifier la fin de la rentabilité économique de cette activité.

Si certains regrettent que Pretoria n'aie pas opté pour une interdiction pure et simple, les principales organisations de défense des animaux ont salué cette annonce, tout en soulignant le défi, financier et humain, que représente sa mise en application.

"C'est un pas dans la bonne direction", estime Jason Bell-Leask, directeur pour l'Afrique australe du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), qui dénonce de longue date "l'une des pratiques les plus répugnantes qui soit".

Les éleveurs, qui soulignent que des milliers d'emplois et une importante source de devises étrangères sont en jeu, ont vivement réagi, et affiché leur intention de contester en justice la décision du gouvernement. "Des chasseurs du monde entier ont déjà fait des réservations pour l'année à venir. Ils viennent de Russie, d'Amérique, d'Espagne, d'Allemagne, de partout", explique à l'AFP Carel van Heerden, président de leur association.

S'il reconnaît qu'une réglementation plus stricte est nécessaire, il défend la pratique sur le fond, rappelant que les lions d'Afrique ont perdu 80% de leur territoire au cours des 100 dernières années. "La chasse au trophée existera toujours. Nous enlevons la pression des lions en liberté dans le reste de l'Afrique", affirme-t-il.

La décision gouvernementale ne fait pas l'unanimité, même au sein du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC).

"Cette décision est en contradiction avec les objectifs du Millénaire (de lutte contre la pauvreté) si l'on considère le nombre d'emplois que cette industrie génère", affirme Poppy Mocumi, élue de l'ANC pour la province du North West, qui compte à elle seule quelque 1.700 lions en captivité.

Reste une question épineuse: que deviendront les milliers de lions élevés en captivité, qui, dans l'hypothèse où la loi est appliquée rigoureusement, auront perdu leur "valeur économique" pour la chasse après le 1er juin?

"Le texte ne dit rien sur le devenir de ces animaux!", tempête Michele Pickover, porte-parole de l'organisation Animal rights Africa, qui réclame un véritable engagement financier de l'Etat pour "créer une vie pour ces lions après la promulgation" de la loi.
AFP.
 
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