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vanille300
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   Posté le 13-05-2007 à 20:31:12   Voir le profil de vanille300 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à vanille300   

Minuscule, certes, mais bosseuse, la fourmi ! Voici un petit tour d'horizon de leur monde très organisé :



ça bosse chez les Fourmis !

Organisées en castes, les fourmis remplissent chacune une fonction précise : ouvrières, soldats, reine... Et chez elles, ça bosse, sans vacances ni RTT !


Les soldats

Elles montent la garde à l'entrée de la fourmillière.
Car pour entrer, il faut montrer patte blanche à mesdames les soldats ! Le code d'entrée : de brefs échanges d'antennes et quelques mouvements saccadés du corps. Si le code correspond, on entre. Sinon... on retrouvera un cadavre aux environs de la fourmillière !

Il arrive pourtant quelquefois que les soldats aient à faire à plus fortes qu'elles... C'est la cas, par exemple, si une horde de fourmis amazones débarque ! En général, celles-ci remportent la victoire ...et repartent avec les derniers oeufs pondus. Les larves ainsi capturées deviendront leurs esclaves à vie, ainsi que leur descendance ! (Eh oui : l'abolition de l'esclavage n'a pas encore eu lieu dans le monde des fourmis)


Les ouvrières

Lourdes tâches que celles des ouvrières :
- entretenir les galeries existantes pour éviter tout éboulement,
- et aménager de nouvelles galeries pour éviter l'asphyxie de la fourmillière (les effectifs grossissent très vite !).

Les ouvrières creusent, ratissent, rassemblent la terre récupérée pour en former de fines boulettes de mortier dont elles se servent pour consolider les parois des galeries.
Le transport de petits monticules de terre s'effectue à même le dos des ouvrières, qui font ainsi un incessant va-et-vient d'un endroit à l'autre de la fourmillière.

La fourmillière s'organise autour d'une artère principale. C'est là que se rencontrent les fourmis. Plus les contacts sont nombreux, plus les membres de la fourmillière ont de chance de rester solidaires ! (à l'heure où nous, humains, prenons un malin plaisir à nous éviter les uns les autres, nous aurions beaucoup à apprendre des fourmis, ne serait-ce que sur ce point !).

De part et d'autre de l'artère principale, on aperçoit une multitude de galeries et de chambres souterraines, réparties sur 3 ou 4 étages minimum.
Chaque chambre est conçue dans un objectif bien précis, et les substances chimiques qui tapissent les parois sont là pour le rappeler.


La reine

La reine est le plus précieux bien de la fourmillière. Pas étonnant alors de la trouver enfouie au plus profond du nid : à 30 centimètres minimum sous la surface du sol, c'est là que se trouve la chambre de la reine.

C'est elle qui a fondé la colonie à la suite d'un unique vol nuptial.
Elle a dû faire face à de nombreux dangers, car il n'est pas rare qu'en plein vol une araignée ne fasse qu'une bouchée de la belle !
C'est ainsi que, pour éviter toute détection de sa présence, une fois l'accouplement terminé, la reine s'arrache les ailes : ainsi elles ne réfléchiront plus la lumière et ne trahiront pas sa présence.

Il lui faut alors trouver un endroit propice, à l'abri des regards indiscrets. Un lieu ni trop humide, ni trop froid, pour que les oeufs puissent arriver à terme. En peu de temps, la reine se trouve donc confronter à des choix décisifs pour sa survie et celle de sa descendance.
Ces congénères considèrent comme un exploit le simple fait que la reine ait ainsi surmonté tous les dangers. Cet héroïsme lui vaudra bien des égards.

La reine ne quitte pas sa chambre. Entourée en permanence de 3 nourrices qui la bichonnent, elle perpétue la fratrie.
Mais, contrairement à la première fois, elle pond maintenant sans intervention masculine ! Elle utilise simplement ses propres ovules qui s'autofécondent.

...Et pour que son statut de première dame ne soit jamais remis en cause, elle bloque l'ovulation de ses congénères en émettant une susbstance chimique en continu !


Les nourrices

La reine ne s'occupant pas du tout de sa progéniture, quand les oeufs sont pondus, ce sont les nourrices qui les transportent sur leur dos pour les entreposer dans une couveuse, à quelques pas de la chambre royale.

C'est là, dans l'obscurité la plus totale, qu'elles les surveilleront jusqu'à leur éclosion.
Et, pour ne pas contaminer la portée (qui peut atteindre des centaines d'oeufs), chacune s'asperge d'une substance antiseptique avant de pénétrer dans la couveuse !

Les oeufs sont, quant à eux, nettoyés quotidiennement jusqu'à ce que les premières larves apparaissent.
A ce moment-là, ce sont les nourrices de la pouponnière (à l'étage du dessus), qui prennent la relève jusqu'à ce qu'elles deviennent adultes.

Les nourrices n'ont pas une minute de relâche, d'autant que ces larves sont très voraces !


Les fourragères

Etant donné la voracité des fourmis (on estime que la consommation en feuilles d'une colonie peut atteindre l'équivalent du poids d'une vache chaque jour !), il faut un ravitaillement en conséquence.

C'est pourquoi les fourmis élèvent, à l'étage au-dessus, des centaines de pucerons !
Solidement accrochés aux racines souterraines des plantes, ces derniers en récoltent la sève qu'ils transforment en un liquide très sucré, le miellat, dont les fourmis raffolent.

Pour ne pas mourir englués, les pucerons sont alors contraints d'en rejeter le surplus. Ce sont ces excréments que mangent les fourmis et dont les nourrices se remplissent l'estomac. Ces dernières sont d'ailleurs très exigeantes sur la qualité de la récolte, et, si celle-ci commence à s'appauvrir en protéines, il n'est pas rare qu'une fourragère conduise certains pucerons hors de la fourmillière afin de les faire "paître" sur la branche d'un rosier, par exemple.

Mais l'élevage n'est pas la seule activité de ces fourmis. On peut ainsi apercevoir des fourmis agricultrices, en train de broyer des feuilles, qu'elles répartiront comme de l'engrais à même le sol, afin d'y cultiver des champignons microscopiques.

D'autres sont préposées à la récolte du grain qu'elles entassent minutieusement dans leur grenier.


Architecture d'une fourmillière

Nous nous sommes tous posés la question un jour où l'autre : qu'est-ce qui se cache derrière le trou d'une fourmillière ? Comment est-ce organisé ?

Pour le savoir, Walter R. Tschinkel, de l'Université de Floride à Tallahassee, n'y est pas allé par quatre chemins. Il a tout simplement versé dans l'entrée de la fourmilière du plâtre orthodontal très liquide, il a attendu que ça prenne, et hop ! Avec soin, il est arrivé à déterrer un moule de la fourmilière complète.


Celle que vous voyez sur la photo ci-dessus est constituée de 135 chambres et de 12 mètres de galeries verticales.

Mais pour une vision plus claire de l'organisation d'une fourmillière, voici un schéma comprenant les différents éléments de cette "société hors du commun" :


1) Défense : au sommet de la fourmillière, des fourmis sont là pour défendre coûte que coûte la construction. Pour cela, elles projettent sur l'ennemi des jets d'acide formique grâce à leur abdomen.

2) Solarium incubateur : maintient une température de 38°, permettant ainsi l'arrivée à maturité des oeufs.

3) Entrée principale : gardée par les fourmis soldats, elle sert aussi à l'aération de la fourmillière.

4) Souche fondation : si cela n'est pas toujours le cas, il arrive bien souvent qu'une simple souche d'arbre serve de base pour la fondation pour la fourmillière.

5) Dépotoir - cimetière : comme son nom l'indique, on y trouve autant les détritus de la fourmillière que les cadavres.

6) Salle de garde : ici, des fourmis soldats s'entraînent et sont sur le qui-vive en permanence, prêtes à intervenir.

7) Revêtement isolant : une couche superficielle qui permet de maintenir une température idéale dans la fourmillière.

8) Etable à pucerons : c'est ici que nos fourragères élèvent les pucerons pour leur miellat.

9) Grenier à viande : mouches, sauterelles et fourmis étrangères sont stockées ici en attendant leur consommation.

10) Grenier à graines : véritable micro-boulangerie, c'est ici que les graines sont travaillées pour fabriquer de petites boulettes de pain.

11) Pouponnière : destinée aux larves et nymphes, gardées ici par les nourrices, qui les recouvrent de salive antiseptique afin de les protéger des maladies et parasites. La pouponnière est scindée en 2 : les larves et les nymphes sont séparées.

12) Salle d'hibernation : située au plus profond des galeries afin d'y maintenir une température minimum, cette salle sert aux fourmis à passer l'hiver, leur organisme vivant alors au ralenti.

13) Compost : ici, des brindilles et des feuilles fermentent, fournissant un "chauffage central" naturel. La chaleur se propage ensuite dans tout le nid.

14) Couveuse : les oeufs sont triés et stockés ici, en attendant leur transfert vers la pouponnière.

15) Chambre royale : ici se trouvent la reine, bien sûr, mais également les servantes qui la nourrissent et la nettoient. La reine, une fois installée ici, n'en sortira jamais plus, et passera sa vie à pondre.

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coccinelle
Modératrice
coccinelle
   Posté le 14-05-2007 à 16:41:22   Voir le profil de coccinelle (Offline)   Répondre à ce message   http://dicioudailleurs.alloforum.com/   Envoyer un message privé à coccinelle   

organisées les tites betes

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vanille300
Administratrice
   Posté le 30-05-2007 à 10:18:59   Voir le profil de vanille300 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à vanille300   

Lors de leurs spectaculaires razzias alimentaires, les fourmis de l'espèce Eciton burchellii délèguent à quelques individus le soin de boucher de leur corps les trous de la piste afin de faciliter le retour vers la fourmilière de leurs congénères pesamment chargées.

"La modification de la surface de la piste permet aux individus portant les proies d'atteindre une vitesse maximale", révèlent les biologistes britanniques Scott Powell et Nigel Franks (Université de Bristol), dans une étude publiée dans le numéro de juin de la revue spécialisée Animal Behaviour.

Les colonies de E. burchellii peuvent rassembler jusqu'à 700.000 individus. Tous les jours ou tous les deux jours, selon les moments, un tiers de la fourmilière en sort à la recherche de nourriture. En "heure de pointe", jusqu'à 12 fourmis peuvent circuler de front sur les pistes principales, qui s'étendent jusqu'à une centaine de mètres de la fourmilière d'origine.

La taille des fourmis de cette espèce tropicale - celles de l'expérience britannique venaient du Panama - varie énormément d'un individu à l'autre, d'un facteur 1 à 5. Or, les scientifiques britanniques ont constaté que seules celles dont la taille correspondait à celle du trou à boucher faisaient don de leur échine. Les plus petites ou les plus grosses passent leur chemin.

Si la taille de la fourmi est idoine, celle-ci s'immobilise dans le trou, à l'exception d'un mouvement rapide des antennes. Un nouveau trou est bouché moins de 30 secondes après son apparition. La fourmi restera en place tant que ses congénères continueront à lui passer sur le corps. Après cinq secondes sans trafic, elle repartira vers la fourmilière comme si de rien n'était.

Les scientifiques britanniques, qui ont confronté leurs fourmis à toute une série d'obstacles artificiels, y voient "une rare preuve quantitative qu'une spécialisation extrême" de quelques individus améliore la performance d'ensemble du groupe. Si 7.500 individus font ainsi don de leur corps, sur un corps expéditionnaire de 200.000, la masse de provisions ramenée à la colonie s'en retrouve accrue de 26%, affirment les chercheurs.

Plus les quantités de nourritures ramenée à la fourmilière sont importantes et plus la colonie va se développer. D'où l'intérêt d'avoir recours à ces fourmis du génie pour aplanir le chemin...


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vanille300
Administratrice
   Posté le 02-08-2007 à 21:59:22   Voir le profil de vanille300 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à vanille300   

L'étude des déplacements des fourmis pourrait aider à résoudre le problème des encombrements et gérer les phénomènes de foule, estiment des scientifiques australiens dont les conclusions pourraient être utilisées dans la planification urbanistique.

L'agence Australian Associated Press rapporte jeudi que les professeurs Graham Currie et Martin Burd, de l'université Monash de Melbourne, ont conclu que le travail d'équipe des fourmis était de loin supérieur à l'approche individualiste des hommes.

"Les fourmis ont tendance à travailler de façon collective et dans l'intérêt commun ce qui permet une approche rationnelle de leurs problèmes", souligne Currie.

Les hommes pourraient apprendre des fourmis comment gérer les embouteillages et les mouvements de foule, par exemple après des concerts ou des manifestations sportives, a-t-il ajouté.

Currie note que les fourmis se déplacent toujours sans précipitation et semblent ne jamais paniquer, même en cas de danger ou d'encombrement.

"Les fourmis s'organisent de telle façon que celles qui sont chargées circulent toutes dans la même direction au milieu du chemin alors que les autres se déplacent sur les côtés.

"Dans les foules humaines il y a toujours le réflexe de suivre la personne juste devant, ce qui crée de nombreux zigzags au sein de la foule. Cela brise le mouvement de la foule, ralentissant son mouvement".


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