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 Incendie du centre équestre

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vanille300
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   Posté le 08-06-2006 à 19:57:38   Voir le profil de vanille300 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à vanille300   

La première journée du procès des responsabilités dans l'incendie du centre équestre de Lescheraines (Savoie) a été marquée par les interventions bouleversantes des familles des victimes, de la survivante du drame et des prévenus.

Devant le tribunal correctionnel de Chambéry, Laure Hinniger 36 ans, l'exploitante du centre, s'est adressée en sanglotant aux familles : "Je ne sais que faire pour atténuer votre peine, vous m'aviez confié vos enfants, je n'ai pas pu vous les rendre, et je vous en demande pardon". Son mari, propriétaire du centre, Michel Hinniger, 53 ans, a ajouté : "Je partage votre immense douleur, tous les jours, toutes les heures ...".

Cinq filles et deux garçons âgés de 12 à 22 ans ainsi qu'une monitrice de 24 ans ont péri au cours de l'incendie de ce centre le 5 août 2004.

Seule une jeune femme de 22 ans, Catherine Pace, était parvenue à s'enfuir à temps du brasier en se protégeant le corps avec un duvet, franchissant dans la nuit un rideau de flammes devant la porte. Mais, elle avait été gravement brûlée et elle a dû subir des greffes de peau. "J'ai été réveillée par les cris des enfants qui couraient partout et criaient, ++ Il y a le feu, il y a le feu ++ et un autre qui disait ++ les issues sont bouchées ++".

"J'ai dit aux enfants: suivez-moi, je pensais qu'ils allaient me suivre , moi, ouvrant la marche, dehors, j'ai crié aux enfants de sauter", a déclaré le jeune femme en sanglotant. "Qu'est ce que j'aurais pu faire, en prendre un par la main ... j'ai l'impression d'avoir pensé qu'à moi ... j'ai du mal à accepter d'être la seule à être sortie vivante", a-t-elle ajouté.

Peu avant, plusieurs parents avaient pris la parole rappelant la joie des enfants d'être dans ce centre équestre, et puis ensuite, le feu et la souffrance.

La maman d'Anne-Sophie Laroppe, 13 ans, a lu la dernière carte postale envoyée par sa fille pendant son stage: "La vie est une fête, je croque la vie à pleines dents, les vacances, c'est super".

Puis son père s'est exprimé: "Nos enfants ont souffert le martyr, au moins 30 secondes, c'est très long et je vais égrener les secondes pour que l'on se rende compte, 30, 29, 28 ...".

La grand-mère de Mélanie Thévenin, 13 ans, a souligné que le "drame aurait pu être évité pour 15 euros", le prix d'un détecteur de fumée. Enfin le père de Camille Tournassus, 12 ans, a "espéré que les débats serviraient peut-être à ce que ce genre d'accidents ne se reproduise plus".

Puis, les photos des enfants ont été projetées sur un grand écran.

Les débats ont ensuite abordé le problème de l'impossibilité de déterminer l'origine du feu accidentel et les mesures de sécurité préventives mises en place par les exploitants.

M. Hinniger a affirmé que "la sécurité dans son centre était du même niveau que les autres centres équestres de la même taille, et même plutôt meilleure".

M. et Mme Hinniger sont poursuivis pour non respect du code de la construction et de l'habitation qui impose aux établissements de 5e catégorie ouverts au public, comme celui de Lescheraines, la présence de détecteurs de fumée, d'une alarme sonore distincte du téléphone, et la construction de locaux avec des matériaux résistant au feu.

Les prévenus encourent une peine de 5 ans de prison et une amende de 75.000 euros.


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Martine
Modératrice
Martine
   Posté le 08-06-2006 à 20:22:07   Voir le profil de Martine (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Martine   

Ben c'est encore trop peu comme peine


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vanille300
Administratrice
   Posté le 10-06-2006 à 01:30:33   Voir le profil de vanille300 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à vanille300   

Le procureur de la République de Chambéry a réclamé vendredi une peine de 3 ans de prison, dont 15 mois ferme, contre Michel Hinniger, 53 ans, propriétaire du centre équestre de Lescheraines (Savoie), où le 5 août 2004 un incendie avait provoqué la mort de 8 jeunes gens âgés de 12 à 24 ans.

Le procureur, Caroline Gontran, a aussi réclamé une peine de 12 mois de prison avec sursis contre Mme Laure Hinniger, 36 ans, l'exploitante du centre qui vit séparée de son époux depuis le drame.

"M. Hinniger n'a cessé de se soustraire à ses obligations, car il ne veut pas être enquiquiné par les contrôles", a estimé Mme Gontran, qui a relevé "des manquements au code de l'urbanisme, au code de la construction et au règlement sur la sécurité". "Les manquements ou les omissions (du couple Hinniger) ont conduit à la réalisation du dommage", a estimé le procureur, en demandant que la peine de M. Hinniger soit assortie d'une interdiction définitive d'exercer la protection de loueur d'équidés ou d'organisateur de promenades à cheval.

Devant le tribunal, le propriétaire et son épouse ont affirmé qu'ils "se croyaient en règle".

Pourtant, lorsqu'il a transformé en 1986 un atelier de sa ferme en gîte, M. Hinniger n'a pas demandé de permis de construire. Cet homme, qui est aussi maire de la commune voisine de Noyer, "croyait que ce n'était pas obligatoire, si on ne changeait pas le volume des bâtiments". Il avait en revanche demandé et obtenu à cette époque trois permis de construire pour des bâtiments agricoles.

"Un changement de destination dans l'utilisation d'un bâtiment impose la demande d'un permis de construire et, dans ce cas, le centre aurait été classé Etablissement recevant du public (ERP), ce qui impose des règles. Il est possible que ce soit pour éviter cette réglementation que rien n'ait été demandé", a déclaré un responsable de la DDE de Savoie.

Laure Hinniger, qui a exploité le centre à partir de 1999, a assuré que deux personnes s'étaient occupées avant elle de la gestion de l'établissement et qu'elle croyait que tout était en ordre: "Comme on recevait moins de 12 mineurs à la fois et pour des durées qui n'excédaient pas cinq jours, je pensais qu'il n'y avait pas d'obligation de déclaration", a-t-elle dit.

La question des matériaux de construction et de leur résistance au feu, des travaux d'électricité réalisés par un ami et des obligations légales, a par ailleurs été passée en revue.

"Cet établissement était un ++ clandé ++, un bâtiment clandestin (...) et animé par un braconnier de la construction et de l'électricité", s'est exclamé un avocat des parties civiles, Simon Cohen.

L'inspecteur général de l'administration, Yvan Blot, a expliqué que "le centre dépendait d'une dizaine de législations et que la menace avait échappé à l'administration". "Il y a eu 25 inspections des services administratifs, vétérinaires, fiscaux, de l'inspection du travail (notamment 7 pour la recherche de travail clandestin), mais chaque service travaille dans sa spécialité", a-t-il regretté.

Le procès se poursuivra samedi matin devant le tribunal correctionnel de Chambéry, avec les plaidoiries des avocats de la défense. Le jugement devrait être mis en délibéré.


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Martine
Modératrice
Martine
   Posté le 10-06-2006 à 12:24:41   Voir le profil de Martine (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Martine   

Quelqu'un qui tue par amour, prend 15 ans Et là ils ne prendraient que ça Pourtant je trouve que c'est autant prémédité vu qu'ils n'avaient même pas prévu de détecteur de fumée


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